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 Aucune réponse éternelle ne viendra nous pardonner d'avoir gaché l'aube.

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Le Machiniste

Le Machiniste


Date d'inscription : 03/09/2008
Nombre de messages : 906

Aucune réponse éternelle ne viendra nous pardonner d'avoir gaché l'aube. Empty
MessageSujet: Aucune réponse éternelle ne viendra nous pardonner d'avoir gaché l'aube.   Aucune réponse éternelle ne viendra nous pardonner d'avoir gaché l'aube. EmptyLun 16 Avr - 22:42


© livejournal
nom du personnage ; christianssen
prénom(s) du personnage ; evydence, sixtine, holly
âge du personnage ; dix-huit ans
date de naissance ; 31 août 1991
groupe ; we are broken
lié(e) ; autumn a. campbell
son origine ; origines anglaises de par sa mère, norvégiennes de son père.
sa nationalité ; suédoise
son occupation ; étudiante en sociologie


histoire
"rien n'unit aussi fort que la haine"


La petite fille scrute le large mur blanc d'un peu trop près. Lisse, vierge, immaculé. Et puis l'envie violente, le besoin indescriptible de briser cette perfection qui la rend malade. Elle voudrait tâcher ce mur qui reflète trop cruellement son existence aspetisée. Elle est encore si jeune, dix années à peine. Ils s'étaient efforcés de lui offrir une enfance impeccable, probablement dans l'espoir qu'elle devienne ce qu'on appelle communément "une femme bien". Elle voudrait être tout, sauf ça. Elle le sait, si elle devient une femme bien, alors Il cessera de l'aimer. Et s'Il ne l'aime plus, alors plus rien n'a de sens. Départ cruel, retour à l'immaculé. Mais ils sont Liés, elle ne doit pas avoir peur. Ce qui existe entre eux fut, est et sera, peu importe la distance. Elle ne lui dira pas adieu parce qu'ils ne se séparent pas vraiment. Et puis comment trouver le courage de le quitter dans ses yeux sombres ? Elle en mourrait. Alors c'est décidé, puisqu'elle doit partir, elle prendra tout sur elle. Voilà ce qu'elle fera, elle emportera toute la douleur pour elle, pour qu'Il ne souffre pas et qu'Il attende patiemment son retour. Elle n'emporte pas de photo. Son image est gravée. Douce et naïve enfant.


Autumn,

Je crois que Londres te plairait. C'est tellement vaste, tellement impersonnel. On peut s'y cacher si facilement. J'y arrive très bien moi. Ici, ils m'appellent tous Holly, mais j'ai l'impression qu'ils s'adressent à une autre fille. Une fille qui ne serait pas moi. Holly a dix-sept ans, porte des fringues colorées, elle sourit de côté, comme si elle avait une idée derrière la tête en permanence et elle a un rire agréable, qui donne envie de rire à son tour. C'est une élève appliquée mais ça ne l'empêche pas de sortir le soir. Holly fume parfois, elle ne parle pas beaucoup mais ça ne dérange personne, ça ajoute à son aura de mystère. Elle a définitivement teint ses cheveux en grenat sous la pression de ses amies et ça lui plait finalement. Ca plait aux garçons aussi, comme aux filles d'ailleurs. Holly enchaine quelques histoires, mais rien de sérieux parce qu'elle a toujours été indécise et que la plus petite forme d'engagement lui fait peur. Holly est une fille bien. Holly n'est pas moi. Tu sais quoi ? Je crois que tu m'as gardée avec toi, chez nous, à Sollentuna. Ils n'ont pas réussit à m'arracher à toi. Je peux presque te voir sourire. Dès que je repense à toi, je redeviens moi. C'est un peu magique pas vrai ? Le jour où ton absence deviendra littéralement insupportable approche Amour, je le sens. En attendant, serre-moi. Si tu le penses très fort, je sentirais tes bras autour de moi.

Il parait que je t'aime encore.

Evydence.

Mais elle ne l'enverra jamais.


Ses mains maladroites s'agrippent à son cou, à ses épaules, effleurent ses seins nus. Elle détourne la tête tandis qu'il s'abandonne à un plaisir fugace et solitaire et ses yeux se perdent vers des horizons lointains auxquels il n'a pas accès. Il s'écroule sur elle, brulant, moite et égoïste. « Disparais. Tu n'es déjà plus rien. Tu n'as jamais rien signifié en réalité. Alors pour l'amour de dieu, disparais maintenant. » Mais elle reste silencieuse, comme toujours. Hurler dans ses songes, elle sait le faire mais les mots se heurtent à une barrière invisible et elle reste muette. Parce que c'est plus facile, parce que ça la fait crever de douleur et après tout, elle l'a bien mérité ce qu'elle s'inflige. L'ombre se détache un peu, la cajole, lui murmure des paroles rassurantes mais elle n'écoute pas. Elle s'abandonne au sommeil, dans des bras qui lui sont étrangers, en feignant la tranquillité. Elle sait y faire la petite menteuse. Ici, à Londres, ils s'imaginent tous qu'Evydence est une fille bien. Oui, c'est ce qui leur vient instinctivement à la bouche lorsqu'ils évoquent la jolie rouquine. Discrète, souriante, entourée de cette aura de mystère séduisante. Une fille bien. Comment pourraient-ils discerner, sous les yeux rieurs et les sourires polis, l'ineffable vérité ? Celle qu'elle se déguise à elle-même, qu'elle doit porter comme un fardeau trop lourd pour ses frêles épaules. Elle l'aime Lui. Invariablement. Irrémédiablement. Et peu importe les masques, les jeux et faux-semblants, Il est son unique réalité, où qu'il soit, où qu'elle soit. Et ce qui ne s'apparentait jusque là qu'à un fantasme lointain lui saute à la gorge avec une violence inouïe. Elle le veut Lui, nul autre. Elle bondit, s'arrache à l'étreinte glacée de l'inconnu comme si paradoxalement ce contact qu'elle ne peut plus souffrir la brûle sauvagement. L'ombre n'a rien remarqué et dort paisiblement. Finalement, elle ne leur est rien, alors à quoi bon ? La chambre est à demi baignée dans l'obscurité. Elle contemple son reflet dans le miroir. Sans artifice. Nue. Et pourtant elle ne se reconnait plus. Elle Lui a mentit. Il ne lui pardonnera pas d'avoir vécu sans Lui. Une larme roule sur sa joue. Elle voudrait fermer les yeux et échapper à ce juge terrible mais s'en empêche. Une nouvelle larme qu'elle essuie avec un peu trop d'empressement. Huit ans sans Lui. « Je suis de retour Amour, enfin. »


Sans voix. Immobile. Il est là. Il la regarde et son monde bascule. Alors c'est ça l'amour ? Elle ne se souvenait que de la souffrance mais en un regard, Il lui a apprit à nouveau. L'iris de ses yeux, la courbe de sa bouche, le noir de geai de ses cheveux. Elle retrouve tout ce qu'elle a aimé en infiniment plus beau. Elle voudrait s'approcher, détruire cette distance cruelle et triviale qui les sépare mais elle a peur de briser un moment précieux. Un peu comme si elle avait le pressentiment qu'il fallait le chérir avant l'orage. Il détourne la tête. Quelque chose se serre, juste là, dans sa poitrine. « Regarde-moi, moi et rien d'autre. Tout comme je veux te voir Toi. Je veux emporter cette image pour toujours. » Mais le silence. Juste avant qu'Il ne parle et qu'Il piétine ses espoirs naïfs, qu'il la transperce de part en part et la laisse agonisante au bord de la route. Sa parole comme un poison. Les mots n'ont plus de sens, Il ment pas vrai ? Haine, dégout, aversion et rage qu'Il déverse comme un torrent de lave. Elle ne veut plus entendre, son corps tout entier ploie sous la douleur. « Qui es-tu ? »


C'est idiot, terriblement idiot d'être jalouse, elle le sait. Elle s'en veut et se déteste un peu plus chaque jour. Elle regarde cette fille dans les bras d'Autumn et elle est jalouse. D'une parfaite inconnue, d'une ombre, encore une, qui ne signifie rien, elle le sait, mais qui peut le voir, le toucher, même si ça ne dure qu'une nuit. Elle se sent terriblement vide. Peut-être qu'elle lui a trop hurlé son foutu amour. Peut-être qu'Il lui a trop craché sa maudite haine. Bourreau. Elle détourne la tête pour ne pas flancher. Une ombre lui tend un cachet qu'elle avale sans même lui accorder un regard. La petite fille a troqué ses ailes de fée contre la panoplie de la parfaite junkie. Pour Lui. Ou peut-être pour elle finalement, pour se persuader qu'elle aura tout essayé, qu'elle sera allée jusqu'au bout et qu'elle n'a rien à se reprocher. Peut-être pour échapper à la réalité qu'elle a tant voulu retrouver. Petite garce. Eux, égoïstes. La fine fleur de l'amour toxique. Mais son regard voilé se repose à nouveau sur Lui, parce qu'au fond, souffrir, c'est tout ce qu'elle sait faire. L'ombre a déserté son corps endormi, alors elle ose s'approcher. Elle s'agenouille auprès de Lui et se délecte de cette accalmie inespérée. Ses lèvres effleurent son oreille et les mots viennent enfin. « Déteste-moi du plus profond de ton être. Au moins, je suis toujours en toi. »
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